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Meliorgan is drawing you (and is probably râling)

Blog d'une personne paumée

Le consentement remis en question

Publié le 2 Novembre 2015 par GreenPhenix in Coup de gueule, Sexualité

"Consentement".
Voici le mot qui trotte dans ma tête de Justicier des relations humaines depuis plus d'un an. Et s'ajoutant à lui, des termes comme "refus", " acceptation", "patience", "tolérance", "respect ", pas toujours dans cet ordre et pas du même point de vue.

Le consentement est-il une réalité appliquée ou un beau mythe ? Nous pourrions considérer je présume que cette notion est acquise, depuis le temps que l'on nous rebat les oreilles à grands coup du classique " Non c'est non et c'est pas oui" ?

Détrompons-nous, si ceci semble très bien s'appliquer maintenant pour refuser la troisième part de tarte au citron de la cousine de votre grande tante... Nous en sommes très éloigné dans la réalité de la sexualité.

Je ne parle pas ici de l'agression physique ou sexuelle évidente. Non, mon sujet est la violence plus insidieuse où un individu ne tient pas compte du refus de son compagnon (que cela soit d'un soir ou sur la durée).

Combien de fois peut-on entendre de la part d'ami.e.s, ou même en regardant dans sa propre expérience "Je disais non mais... "

Ce "mais...", combien sommes-nous à le connaître ? Peu importe nos sexes, genres et attractions car le fait d'outrepasser un consentement a toujours le même sens. Il s'agit ni plus ni moins d'une intrusion non désirée dans le cercle intime d'une personne, sans l'accord de celle-ci. Autrement dit, une violation de l'intimité. Et j'irai même jusqu'à parler d'un viol, car si l'autre ne proteste pas, il peut le faire pour beaucoup de raisons. Le silence ne signifie pas l'accord.

En effet, je prend l'exemple récurrent d'un couple (ici un homme cisgenre*, et un autre individu au choix) : L'homme par sa situation de Mâle va réclamer sa dose de sexe. Il attendra peut-être, si l'autre compagnon a de la chance. Mais si après quelques mois rien ne se passe (par absence d'envie, de besoin, un problème autant physique que psychologique..) l'homme gagne actuellement dans notre société du mérite, oui je dis bien du MERITE pour avoir patienté. Et l'autre devient coupable. Mais de quel crime ? Disons un savant mélange : s'il ne couche pas c'est qu'il est frigide, qu'il n'aime pas son homme, qu'il ne fait aucun effort, etc...

Aussi de par cet exemple, on retrouve deux aspects :

* Celui qui n'a pas d'attrait pour la sexualité est pointé du doigt, c'est lui qui cause problème. Absolument pas l'autre, obsédé par ses propres désirs au point d'effrayer son compagnon, qui au choix finira par céder et perdra toute confiance en lui et en l'autre, ou claquera la porte avant qu'il ne soit trop tard.

* Le choix d'un homme cisgenre n'est pas un hasard ici. La suprématie du désir de l'homme toujours. Qu'en est-il de la jouissance féminine ? De la sexualité des personnes confrontées à des "problèmes de genre" (comme j'aime à les appeler)

MAIS ON S'EN FOUT BIEN SUR. Tant que l'homme (attention, le vrai hein...) à son quota quotidien de sexe, reste bien viril... Le monde tournera rond. Et les autres, tous ces asexuels et autres anormaux ont qu'à faire un effort. C'est bien sur.

Personne ne mérite d'être humilié par son "partenaire" (est-ce vraiment le cas sans respect d'ailleurs ?). Personne ne souhaite être moqué par rapport à son physique, sa non-sexualité, son rapport au corps de l'autre maladroit. Mais je voudrais ajouter en plus que lorsque l'on considère son corps comme le mauvais, lorsque l'on fait partie des personnes dîtes trans, se faire humilier par l'autre n'est pas franchement la technique de séduction la plus appréciée.

Faire semblant de masturber le pénis (inexistant) d'un homme qui possède en réalité un vagin est cruel, et plus encore toucher sa poitrine (zone parfois taboue dans la problématique d'un rapport au corps féminin) alors que la personne s'y oppose EST un attouchement forcé. Non, ce n'est pas parce que cela plait à celui qui touche qu'il doit s'y croire autorisé. Il ne s'agit pas de son corps.

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Depuis le temps que ça me démangeait de hurler. L'ensemble est probablement un peu brouillon et je m'en excuse d'avance auprès de vous. Disons que lorsque l'on est touché, les mots se précipitent pour sortir.

Il est évident que les exemples assez vagues, mais je ne souhaite viser personne (en dehors de l'homme cis' probablement hétéro et de son égo qui l'empêche de voir ses privilèges et le rendent égoïste) aussi je me base sur la majorité des expériences lues, entendues de mes proches ou encore sur mon propre parcours. Je ne dénonce pas une personne, ni une catégorie de personne. Je le dis et le répète : si l'exemple que j'ai pris est orienté, c'est de par le fait que les témoignages dont j'ai connaissance sont sur la même ligne. Mais je ne nie pas qu'il puisse s'agir d'un amalgame regrettable.

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Cisgenre : se dit d'une personne qui se reconnait du genre indiqué sur son état civil de naissance.

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F
grand merci pour cet excellent article !<br /> que j'ai vraiment envie de diffuser en version papier<br /> si ça ne te dérange pas (avec mention du site et sans traces de ma part)<br /> <br /> juste un passage que je ne comprends pas (une faute de rappe je pense)<br /> je te colle le morceaux (le truc entre guillemets)<br /> <br /> ... physique que psychologique..) l'homme "gagnéeactuellement" dans notre ...<br /> <br /> merci
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G
Merci beaucoup à toi pour ton commentaire qui fait chaud à mon petit coeur de Phénix.<br /> J'ai bien corrigé ma faute de frappe grâce à toi, un bête espace et un -e de trop.<br /> <br /> S tu veux diffuser en version papier, j'aimerais savoir où, comment et dans quel contexte à vrai dire. [Oui désolé, j'ai une légère tendance à couver mes textes] Mais cela serait avec plaisir que j'en parlerai avec toi si tu me contacte [par mail par exemple]<br /> <br /> Merci encore !